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bienvenue sur mon blog accueil a propos catégories catégories berber geography histoire et culture berbã¨re berber history berber oral literature general berber history hannibal crosses the alps non classé tourisme de montagne atlas marocain general tour operator watch archives janvier 2012 décembre 2011 septembre 2011 juillet 2011 mai 2011 janvier 2011 décembre 2010 novembre 2010 octobre 2010 septembre 2010 août 2010 juillet 2010 juin 2010 mai 2010 avril 2010 mars 2010 fils rss articles (rss) commentaires (rss) meta inscription connexion derniers articles s. pouessel, les identités amazighes au maroc analyse thématique conte « les tours jaunes » tazizaout et baddou: note de recherche sur des hauts lieux de la résistance amazighe middle atlas with yves and catherine biville (june 4-9, 2011) hannibal crosses the alps – 3: haute ubaye recent cases of incomplete academic research on morocco’s berbers tour operator watch n° 14: may-june 2011 tour operator watch n° 13 end-april 2011 a la recherche d’un imaginaire : cas du maroc touristique tour operator watch n° 12: midelt hotels and commercial caravans in morocco’s eastern high atlas (+ miscellaneous items) favoris créer un blog unblog.fr s. pouessel, les identités amazighes au maroc posté par michael peyron le 8 janvier 2012 notes de lecture stéphanie pouessel, les identités amazighes au maroc , non lieu, 2010. travail de doctorant rédigé en vue d’une soutenance de thèse sur le très complexe sujet de l’amazighité ( timuzġa ), dont voici la version grand public, d’entrée de jeu l’auteur souhaite se démarquer des « coopérants chercheurs sous le protectorat ». catégorie du reste inexistante, les coopérants, pour autant, que je sache n’appartenant qu’à la période post-protectorat. l’auteur, qui appartient à la jeune génération montante des chercheurs français tournés vers le maghreb, nous prévient qu’elle s’est basée en partie sur des amazighes de 3ème ou 4ème génération en france , faussant ainsi les données car, divorcés de leur cadre d’origine, les intéressés ne réagissent nullement comme s’ils étaient au pays (p. 6). de plus, certains ne connaissent plus la langue amazighe. pouessel tend de trouver des excuses pour une recherche majoritairement excentrée par rapport au terrain (l’atlas et le sud marocain). chevauchant peut-être là le dada de son directeur de thèse, elle « envisage les différents champs d’inscriptions de l’ethnicité et d’opérer ainsi à sa démystification » (p. 8). il est clair, cependant, qu’elle s’est rendue au maroc à plusieurs reprises afin de mieux s’imprégner de la réalité amazighe. démarche nécessaire pour une quasi-néophyte en questions ès-berbères. pour ce qu’il en est des dynasties du « groupe berbère », on notera que les almoravides sont venus avant (non pas après) les almohades. avancer une supposée absence d’écriture en ces temps-là comme obstacle à l’unité linguistique ne tient pas la route. la majorité des ruraux habitant les plaines atlantiques entre le xie et xiiie siècle, amazighophones, parlaient une langue proche de la tachelhit, nommée lisan al ġarbi . celle-ci pouvait se rédiger en caractères arabes, à l’image des nombreux travaux écrits des ṭṭelba du souss (p. 14) ; il existait par ailleurs des dictionnaires arabo-berbères afin de faciliter la tâche aux usagers (cf. n. van den boogert, 1998). largesse d’esprit médiévale contrastant positivement avec la période post-coliniale de la fin du 20ème siècle. la thèse selon laquelle la renaissance berbère repose uniquement sur l’élite intellectuelle de rabat (véritable nébuleuse imaginaire créée de toutes pièces par pouessel, et qu’elle évoque plusieurs fois dans son ouvrage, pp. 102, 128 & 167) ne constitue qu’une demi-vérité. si les universitaires marocains, notamment ceux de la diaspora y ont puissamment contribué, certes, la part des gens du cru, du fin-fond du bled, surtout depuis l’émergence du sentiment de hogra , n’est pas négligeable. [bien que ne citant pas explicitement le terme hogra , l’auteur semble y faire allusion lorsqu’elle signale l’essaimage des revendications identitaires amazighes vers les « zones rurales périphériques » (p. 107).] en revanche, il est erroné de prétendre qu’il existe une unité culturelle berbère, la planète amazighe – c’est bien connu – comptant de multiples composantes chacune marquant des nuances (p. 16). il aurait fallu aussi signaler que « l’arabisation des berbérophones », en cours depuis treize siècles, a pour corollaire un bilinguisme fort actif et que cela ne fonctionne pas à sens unique ; la langue amazighe, a force de cohabiter avec fusḥa , a produit dariža , ce que reconnaît du reste l’auteur (p. 159). a mon avis on fait fausse route en apposant l’étiquette commode du « subalternisme » sur le renouveau amazigh alors que celui-ci est dans l’air du temps, allant de pair avec la réhabilitation des peuples autochtones et de la culture orale (pp. 22-23). les évènements de 1994 à goulmima, qui serviront de déclic politico-culturel dans la lutte identitaire amazighe au maroc, sont mentionnés (p. 24, également pp. 53, 59, 63 & 129) sans plus de détails. quant à l’officialisation de l’amazigh, à propos de laquelle pouessel exprime des réserves, c’est chose faite depuis juillet 2011. il existe malheureusement beaucoup de désinformation à propos de la standardisation de cette langue. en fait, plutôt à l’aise entre les diverses variétés dialectales, les imazighen parviennent à un certain degré de compréhension mutuelle qui tend à démontrer que la standardisation se fera non seulement grâce à l’ircam, mais aussi et surtout grâce à l’interaction des intéressés. les 22 étudiants berbères marocains qui fréquentent mon cours de littérature orale en sont l’illustration vivante. le chapitre sur « l’arabe : langue et culture du nationalisme marocain », hormis qu’il fasse remonter la dynastie alaouite au xiième siècle (!!), nous livre un résumé satisfaisant de la question. cependant, on y trouve un aperçu biaisé, schématisé du dahir berbère et l’on fait la part belle au salafisme en négligeant le wahhabisme. on omet de signaler que l’iera a été fondé explicitement comme contrepoids à l’ircam – combat d’arrière-garde – pour défendre fusḥa , alors que dariža est la langue nationale de l’écrasant majorité des marocains (pp. 27-32). quant au « complexe de la berbérité » celui-ci remonte aux années de l’immédiat post-protectorat, avec son obnubilation moyen-orientale et le « tout pour l’arabe » mâtiné d’influences jacobines; tout ceci précédant de quelques années le regain d’intérêt universelle pour les langues vernaculaires, dont entre autres le breton, le catalan, le gaëlique, le gallois, phénomène déterminant dont a grandement bénéficié la langue amazighe. concernant les noirs on retiendra que beaucoup d’entre eux sont berbérophones, mais qu’essaouira-mogador ( tassurt ), capitale des haha ( iḥaḥn ), où se déroule le très branché festival des ignawn ne fait pas partie du « sud marocain », mais du maroc atlantique (p. 47). a la p. 50 on frôle le farfelu avec l’amalgame mogador-lusophonie-brésil. quant à la faiblesse de la tendance « amazighisante » chez les chaouïs de l’aurès (p. 57), il suffit de visionner le film la maison jaune , au dialogue tout entier en tašawit, pour se persuader du contraire. il est vrai, aussi, que bon nombre de jeunes de rachidia (imteghren) effectuent leurs études en agadir, d’où la confusion faite par l’auteur entre sud-est et sud-ouest marocain (p. 61). si, par ailleurs, certains militants de tinghir traitent l’ircam d’ iršan (‘saleté’), ils conservent la célèbre et incontournable lettre z emphatique, signe berbère passe-partout. a ce titre, l’auteur aurait pu mentionner le militantisme de la chanteuse fatima tabaamrant qui, sur scène, fait le salut amazigh des krad iḍuḍan (‘trois doigts’). l’auteur semble également faire sienne certaines opinions critiques à l’égard de l’ircam, en oubliant un peu vite que cet organisme a le mérite d’exister ; qu’il a mis en p